Deus Ex Mankind Divided

Des cyborgs. Des flingues. Du ninja kill. De l’infiltration. Des putains de super pouvoirs. Du RPG. Du FPS. Du WTF. Voilà la recette d’un Deus EX ! Mankind Devided est le dernier en date et franchement il envoie le pâté, même si ça sent un peu le vieux plat du week-end réchauffé en début de semaine par rapport à l’épisode précédent.

Ah le futur ! 2029 ! Une utopie s’offre à toi. Les humains sont divisés en deux camps : d’un côté les augmentés (avec plein de bidules électroniques dans le corps et de prothèses badass en carbone) et de l’autre des tas de chaire sans un pet de technos intrusives corporelles. Une putain d’utopie je te dis petit marcassin ! Les voitures ne volent pas, les drones volent, les humains ne volent pas, les grandes compagnies volent, les poubelles ne volent pas. Il y a toujours des gens biens, des violeurs, des escrocs, des amoureux, des haineux, des cons. Le réchauffement climatique ? Pfff on s’en branle en 2029 ! On verra à travers les murs, on pourra sauter du dixième étage et se réceptionner comme une pâquerette, on actionnera des ordinateurs à distance (ha bon on peut déjà faire ça?) et on résistera aux tirs d’armes à feu. Alors quelques degrés de plus on en a rien à foutre quand les villes sont tentaculaires et que la plupart des habitants de la planètes ne voient pas le ciel. Rhoooo comme j’ai hâte ! Comme ça fait rêver !

Parce que pour l’instant 2029 c’est quoi petit marcassin ? Marine Le Pen présidente ? Des intempéries plus violentes et plus fréquentes du fait du réchauffement climatique ? Un nouveau morceau niais à souhait des BTS ? Une nouvelle saison de l’Amour est dans le pré ? Franchement ça fait pas trop mouiller le pantalon… Le futur proposé par Deus Ex Mankind Divided est vachement plus sexy. Même si c’est dans pas longtemps.

A question idiote, réponse idiote... Oui je veux du non létal. Je veux faire des câlins à mes ennemis pour qu'ils s'endorment doucement. Pff... Je suis une putain de truie sanglante je veux du létal puissance mille !!!

Bon, le jeu est sorti en 2016 et, à cette époque, 2029 c’était le futur lointain. C’est le quatrième épisode de la licence Deus Ex. Tu veux une critique express des trois premiers opus ? C’est parti ! Deus Ex (2000) : iconique. Deus Ex Invisible War (2004) : de la merde. Deus Ex Human Revolution (2011) : très bien. Deus Ex Mankind Divided : un peu de patience bordel ! Ça vient !

Commençons par le commencement : le scénario. L’histoire fait suite directement à celle de l’épisode précédent. Bon, je te divulgâche pas, alors t’as qu’à jouer à Human Revolution et il vaut mieux avoir la succession des événements en tête pour apprécier Mankind Devided. Mais ils pensent à nous chez Eidos et on a le droit à une vidéo qui résume tout. Et franchement faut s’accrocher parce qu’il y a plein de rebondissements.

Bon je te place l’histoire en deux mots. Les êtres humains augmentés sont persécutés à cause d’un gros connard qui leur a fait péter un câble et les a transformé en tueurs meurtriers le temps de quelques heures. L’ONU est sur le point de voter une loi (tiens elle a du pouvoir dans le futur ?) qui va imposer aux augmentés un système de contrôle neural. Enfin voilà quoi ! Le coup classique de la persécution d’une minorité, de groupuscules qui commettent des attentats, des super compagnies qui ont tout pouvoir. Tout y est. Et toi dans ce méga bordel cosmique tu fais quoi ? Ben tu es Adam Jensen un agent secret augmenté qui bosse pour Interpol.

Enfin une ville de Dubaï supportable. Ces bâtards d'influenceurs d'évadés fiscaux de merde n'y vivent plus !

L’histoire se déroule principalement à Prague. Mais attends c’est pas la Prague des petits week-ends en couple pour échapper à ta vie parisienne moisie. C’est une Prague sale, où les augmentés se font contrôler et arrêtés par une police corrompue et violente, où la mafia contrôle tout. Bon, au moins c’est pas trop chiant comme ambiance. En plus, tel un influenceur qui n’en a rien à faire de son bilan carbone et qui n’a pas peur de vendre son cul dans tous les endroits du globe où l’argent est roi, tu vas voyager ! Dubaï, les Alpes suisses, Londres. Par contre, tu vas pas là-bas pour prendre des selfies avec la bouche en cul de poule ou pour voir un défilé de mode à la con. C’est plutôt l’occasion de foutre la merde et flinguer à tour de bras. Ou de traverser en paix le niveau (si si je te jure).

Alors il sait faire quoi notre cyborg hipster de service ? Il manie des flingues de toutes sortes, il peut sauter et ramper dans les canalisations, pirater toutes sortes de trucs et utiliser plein de super pouvoirs bioniques. Du coup tu imagines le gameplay : du gunfight, de l’infiltration, du bavardage, de l’exploration le tout à la première personne. Bon t’attends pas à un open world à la Skyrim. Les cartes des missions et de Prague sont plutôt petites et quand tu les regardes tu te dis que en dix minutes tu en a fait trois fois le tour. Mais en faite il y a plein d’endroits à explorer et de trucs à pirater. En plus les niveaux sont très verticaux avec plein d’étages à parcourir donc rassure toi, tu as devant toi des dizaines d’heures de jeu si tu veux tout explorer.

Se balader en ville c’est cool mais si tu en as marre de te branler en cherchant des passages secrets et à piller les coffres de la banque du coin, les quêtes secondaires de tendent les bras. Elles sont vachement intéressantes et impliquent des choix multiples donc c’est que du bon.

En voilà un quartier intéressant ! Un environnement idéal pour un cyber-cochon.

Le scénario principal est plutôt bien foutu avec des rebondissements fréquents et des choix qui portent à conséquence et qui mènent à des fins différentes. Et des fois tu te perces toi-même un deuxième trou du cul en faisant un choix que tu regretteras toute la partie. Du coup le jeu est plutôt sympa à rejouer avec des choix différents et une approche différente. Parce que tu as le choix padawan marcassin augmenté : flinguer tout le monde ou te la jouer ninja belle âme et neutraliser tes ennemis sans les tuer. Étant un putain de sanglier fourbe et bourrin j’ai choisi un style entre les deux : butter tout le monde mais en mettant un silencieux sur mes flingues et en piratant toutes les tourelles et tous les robots pour les retourner contre les ennemis. A toi de choisir ta façon de jouer même si la discrétion et la miséricorde sont récompensées en fin de mission par un joli paquet d’expérience.

A toutes ces réjouissances s’ajoute le mode Breach. C’est le mode multijoueur du jeu. Tu dois t’imaginer une foutue arène où tout le monde se met sur la gueule à la 007 Goldeneye au bon vieux temps de la Nintendo 64. Et ben non ! Tu te retrouves dans un univers de réalité virtuelle et tu dois pirater des serveurs de grandes multinationales véreuses. En gros sa reprend le gameplay du scénario et ça te met en compétition avec les autres joueurs avec un classement de points en fonction de ta rapidité pour compléter les niveaux. J’ai pas trouvé ce mode très passionnant je dois avouer. Mais en même temps dans les jeux vidéos j’ai la compétitivité d’un ver de terre.

Que dire de plus sinon que le jeu est très beau avec des environnements détaillés et des textures fines avec en plus la possibilité d’afficher des graphismes en HDR. Tu dois te dire que le jeu date de 2016 et que je dois avoir des yeux totalement pourris pour trouver beau un soft aussi vieux. Et bien oui tu as raison j’en suis encore à m’émerveiller sur les jeux de la PS4 car j’ai choisi de ne pas me faire violer le porte-feuilles pour avoir une PS5 cher et merdique qui sera remplacée d’ici deux/trois ans par une version améliorée. Donc oui le jeu est beau pour la génération PS4/Xbox One. Je précise que les screenshots sont tiré de la version PS4 qui plus est de sa version fat.

Craaaab people. Craaaab people. Look like crabs. Talk like people.

Le verdict du sanglier

Le jeu est bon putain ! Contrôler un super agent cyborg bardé d’armes est toujours aussi jouissif et le scénario tient ses promesses. La technique suit et ça fait franchement zizir. Par contre on reste sur sa faim niveau intrigue avec un boss de fin (qui est le seul du jeu) au charisme de bulot et un final en queue de poisson qui invite clairement un troisième épisode pour clôturer tout ça. Mais que fait Eidos ?! Je veux connaître la suite et avoir encore la classe augmentée avec Adam Jensen ! Y en a marre d’avoir le cul entre deux chaises !