Pokémon Version Jaune
Ah les premières versions de Pokémon ! On en a passé des heures à chercher ces petits monstres colorés pour les capturer et les enfermer dans des espèces de baloches technologiques. Il y avait bien évidemment la version bleue et la version rouge mais la plus cool de l’époque était quand même la version Jaune dédiée à cette petite saloperie de souris électrique obèse : Pikachu.
Les années 90 arrivaient à leur fin. On mangeait de la merde. On portait des couleurs fluo. On s’en battait les couilles du climat et on consommait du carburant comme des porcs (quoi ? ça a pas changé?). C’est dans ce cadre idyllique que débarquent les Pokémons (pour Poket Monster) en 1996 au Japon (version Vert et Rouge) puis dans notre belle contrée en 1999 (version Bleue et Rouge). Et oui, à l’époque les sorties n’étaient pas mondiales et il fallait attendre plusieurs années pour avoir une version européenne d’un jeu. D’ailleurs notre petit sous-continent s’est souvent fait baisé dans les largeurs et une bonne partie des bons RPG japonais de l’époque ne sont jamais arrivés chez nous.
Mais revenons à nos monstros de poche. La sortie des jeux vidéo est vite suivie par une série animée que tous les gosses de l’époque mataient religieusement. L’histoire racontait les aventures d’un éleveur de Pokémons (Sacha) qui est accompagné par le fameux Pikachu. Ce dernier a un tempérament de merde et passe son temps à casser les couilles de Sacha (oui d’accords j’exagère). Pour profiter de la popularité du dessin animé, Nintendo, qui flaire le profit facile à milles lieues, décide de sortir une nouvelle version de son jeu en 1998 au Japon (2000 en Europe) qui est centrée sur Pikachu et qui suit plus fidèlement le scénario de l’animé. C’est la version Jaune sous-titrée Édition spéciale Pikachu. Et là le ton est donné. Il va falloir se coltiner la bouboule jaunâtre en pixels !
Dingo contre une burne bien poilue. |
Niveau scénario les deux premiers épisodes avaient déjà posé le cadre du déroulement de tous les épisodes régurgités régulièrement depuis 25 ans. Voici en gros ce que donne le scénario de tous les épisodes Pokémons.
Tu commences dans une chambre de gosse (équipée de la console Nintendo du moment). Tu descends voir ta môman qui est une mère au foyer (ben oui c’est hyper misogyne comme jeu) et qui te dis d’aller voir le professeur spécialiste des Pokémons qui comme par hasard habite à côté de chez toi. Tu vas le voir tu choisis un Pokémon parmi trois, tu rencontres ton rival, tu quittes ton patelin (qui au passage est situé dans le trou du cul de la région du jeu et compte à peu près dix habitants). Tu choppes des Pokémons un peu partout (dans les hautes herbes, dans les grottes, dans l’eau , dans ton cul), tu te bats contre des champions d’arène au nom tout pourri pour obtenir huit badges, tu défonces la ligue Pokémon. Une fois que tu as percé un deuxième trou du cul aux gros nazes de la ligue tu peux aller capturer les quatre/cinq Pokémons légendaires qui traînent sur la carte. Ouf voilà !
Les variations dans la version jaune ? Bah pas grand-chose. Le gros changement c’est que quand tu vas voir le professeur Ducon pour avoir un Pokémon tu vois ton rival qui te nique le dernier sous tes yeux de merlan frit. En consolation le prof te refourgue un Pokémon cheap et casse-couilles qui traîne dans un coin : le fameux Pikachu. Du coup c’est à ce moment que tu croises pour la première fois ton rival qui est franchement le dernier des résidus de fausse couche et qui passera son temps à te les briser et à déclencher des combats tout au long du jeu. Autre subtilité inutile, tu peux consulter l’humeur de ton Pikachu. Si tu t’occupes mal de lui il refusera de se battre. Et il a raison bordel !
Après la mouche de David Cronenberg, la mèche de David Kronenbourg. |
Le but du jeu, comme tout bon RPG, est donc de troncher le boss de fin (le chef de la ligue). Mais aussi d’attraper les 151 Pokémons de la région de Kanto (calquée sur la région du Japon du même nom). Oui je dis bien 151 parce que il y a aussi le fameux Mew à avoir en exploitant un bug de la cartouche. C’est l’originalité du jeu et c’est pourquoi les deux versions précédentes sont distinctes : elles ne comportent pas les mêmes Pokémons ce qui favorise les échanges avec les potes et qui permet à Nintendo de se faire des couilles en or sur du vent. Si tu espères avoir tous les Pokémons dans la version Jaune et ben tu l’auras dans l’os et tu devras quand même faire des échanges. Il n’y a pas de petits profits pour la firme japonaise.
Du coup, si on parle du nombre de bestioles, il faut aussi parler d’un mécanisme très sympa du jeu et qui horripile ces gros cons de créationnistes : l’évolution des Pokémons. A l’image des espèces vivantes de la vraie vie qui évoluent sur des millions d’années, les monmonstres dans la popoche changent aussi de forme et de taille au cours du temps en gagnant des niveaux. Ils peuvent aussi évoluer si on les expose à certaines roches à la façon d’une séance de lithothérapie (sauf que dans le jeu c’est pas une arnaque pour bobos). Il y a donc une grande « pokédiversité » (ce terme est atroce je vais me faire lyncher par les naturalistes) dans le jeu qui détourne des animaux réels (des reptiles, des oiseaux, de poissons, des mammifères) et créatures mythologiques avec les visuels qui vont avec.
Le voilà enfin ce petit enfoiré de Mew ! |
L’esthétique du jeu serait aujourd’hui qualifié de « pixel art » par les trentenaires nostalgique et de « grosse merde graphique » par les jeunes nés au moment de la sortie du jeu. La réalité est entre les deux. Lors de sa sortie les graphismes ont fait mouche sans autant que ce soit la plus grosse bombe visuelle du Game Boy. Le design des Pokémons est plutôt sympa de face mais de dos certains ressemblent vraiment à rien. A la base c’est un jeu sorti sur le premier Game Boy avec des graphismes sans couleurs. Si tu fourres ta cartouche dans un Game Boy Color ben tu auras des couleurs… mais pas beaucoup. En fait ça dépendra du thème de la ville ou de la route où tu seras. Les Pokémons sont un peu plus nuancés mais c’est pas fou fou non plus.
Voilou pour le test du sanglier d’un jeu déjà testé trente milles fois et de façons beaucoup plus pertinentes (mais peu être plus chiantes). Simple. Basique. Pokémon c’est ça et c’est la même tambouille que l’on vient nous vomir dans le gosier tous les deux ans depuis plus de 25 ans. Mais on est humains et on aime quand on nous ressert la même merde pendant des dizaines d’années putain !
Quel bonheur de se faire une croisière ! En se faisant chier avec des vieux plein de fric sur un gros bateau qui crame du pétrole et qui bousille les fonds marins. |
Le verdict du sanglier
Oui je sais. C’est le max du sangliomètre parce que effet madeleine de prout. C’est quand tu aimes un truc qui te rappelle ton enfance alors que objectivement c’est pas ouf voir de la merde. J’ai poncé la putain de version bleue (plus de 300 heures de jeu) et j’ai téléchargé la version jaune il y a seulement quelques années sur 3DS. Un manquement consumériste durant l’enfance enfin assouvi ? C’est évident. Mais objectivement c’est un bon jeu. Par contre y jouer aujourd’hui c’est assez lent et mou. Alors choppe le jeu et fais toi ta propre opinion et surtout te fais pas manipuler par des tests moisis comme celui là.
Je plussoie!
RépondreSupprimerMerci pour ton soutien petit marcassin ! Grouic grouic !
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