Yakuza Kiwami 2

L’agence de tourisme du sanglier te propose un voyage au Japon sans cramer de carbone en prenant un foutu avion à la con. Par contre, prépare toi à tabasser des gens parce que tu n’y vas pas en tant que touriste occidental franchouillard et ignare de la culture japonaise. Tu pares en tant que yakuza qui ne demande qu’à en découdre avec tous les malfrats du cru. En route pour Yakuza Kiwami 2 et la découverte des grandes villes japonaises !


Yakuza Kiwami 2 (2017 au Japon, 2018 en France) est une refonte de Yakuza 2 sorti en 2006 au japon (2008 en France). Le tout est développé par Ryu Ga Gotoku Studio, un studio de développement de Sega. Et attention ! Ils se sont pas contentés de juste rajouter Kiwami (« extrême » en japonais) les pépères de chez Sega. C’est une vraie putain de refonte. Un « refait » comme on dit dans la langue de Patrick Sébastien (un remake chez les roast-beef).

Ceci dit, nous pouvons reprendre notre séjour touristique de la baston japonaise. Au programme, ton guide porcin t’offre la joie de te balader à Tokyo dans le quartier de Kamurocho. A moins qu tu ne préfères Osaka et son quartier pittoresque de Sotenbori. Si tu es connaisseur du Japon (ce que je ne suis pas n’étant jamais sorti de ma sombre forêt) tu vas me dire que ces quartiers n’existent pas. Et tu as raison ! Il sont inspirés respectivement des quartiers de Kabukicho et Dōtonbori. Tu vois que ton guide est compétent ! Ou plutôt con pétant…

Comme c'est illuminé le centre ville de Tokyo ! Par contre les gens sur les pubs sont un peu bizarres... Et puis les écrans de pub c'est de la merde pour l'environnement ! Pensez à ma forêt bordel !

Pour t’immerger encore plus dans la vie et la culture nippone pourquoi ne pas faire comme si tu étais un ancien yakuza hyper stylé qui retourne à Tokyo dans les années 2000 un an après de tragiques événements (pas de divulgachement du premier jeu Yakuza promis) ? Et que s'appelerio Quezac… euh Kazuma Kiryu. Le scénario s’inscrit dans la continuité de Yakuza Kiwami et de Yakuza 0. En gros, sans rien dévoiler, une sombre histoire de guerre de clans yakuza entre le clan Tojo et l’alliance Omi. Le tout avec Ryuji Goda, un méchant incompris, qui est presque aussi classe de Kiryu. Tout au long de l’histoire tu fais le ping pong entre Tokyo et Osaka.

Bref tu vas à Tokyo ou Osaka et comme il faut justifier des 50 heures de jeu et de son scénario à multiples rebondissements, une diarrhée d’emmerdes se déverse par sceaux sur toi. Pour résoudre tes problèmes une seule solution : tabasser tout ceux qui te font chier. Et pour ça tu peux compter sur le système de combat hérité de Yakuza Kiwami (la refonte de Yakuza sorti en 2005) qui te permet d’enchaîner les combos en toute aisance et de finir tes ennemis avec des coups spéciaux. Certains de ces coups ultimes sont trop classes. D’autres sont bien fendarts (comme le coup du bâton dans le cul).

Mate-moi la classe de Kiryu petit marcassin ! Et tant pis si il fait des selfie comme un connard égocentrique. Lui il a le droit.

Je lis de la détresse dans tes yeux petit marcassin. Si tu préfères une visite touristique plus classique (et chiante), rassure toi. Yakuza Kiwami 2 n’est pas du genre « tabasse-les tous » comme Streets of Rage (sur Sega Mega Drive). C’est de l’action/aventure à la Shenmue (de la oh combien regrettée Dreamcast). Tu peux donc juste te promener en ville et profiter de toute une tétra chiée d’activités plus ou moins intéressantes.

Au choix tu peux tester des restaurants, jouer à des jeux vidéo dans des salles d’arcade (là on frôle Inception putain), faire du golf, te battre dans une arène, mater des films (certains porno), prendre en photo des femmes en petite tenue (si si je te jure), parier au casino, jouer à des jeux japonais dont tu ne comprends pas les règles. Bref tu ne t’ennuieras pas même si tu ne refais pas le portrait de tout ce qui passe pendant quelques dizaines d’heures.

Ah la fatalité au fer à repasser que des bons souvenirs. On va dire que le mec sous le fer est un patron d'entreprise polluante.

Si tu te sens l’âme d’un entrepreneur alors lance toi dans le BTP avec Majima Construction à Tokyo ou bien dirige le club d’hôtesse 4 Shine à Osaka. Du côté de la petite entreprise de construction de Goro Majima (un protagoniste récurant de la série Yakuza complètement taré) on est loin du jeu de construction. Tu dois en fait défendre des chantiers contre des vagues d’ennemis. C’est un peu du défense de tour en somme.

Côté club 4 Shine tu gères un club d’hôtesses qui reçoivent des vieux pervers plein de fric et doivent leur faire dépenser un max de moula. Il te faut donc assigner la bonne hôtesse à la bonne table pour optimiser tes gains. Ces deux types de mini-jeu sont scénarisés de façon un peu nanar assumé ce qui est plutôt sympa.

Pluie de champagne pour tout le monde ! Au fait c'est 20 000 € la bouteille sac à foutre de riche pervers.

Tout ce que je viens de te décrire petit marcassin ne serait rien sans une réalisation aux petits oignons. Le jeu est foutrement beau. En termes de construction des niveaux tu est dans une espèce de petit monde ouvert. Alors oui c’est franchement pas grand mais en attendant c’est plein de vie et de choses à faire. C’est plein de petit trucs à découvrir au fil des balades comme certaines pubs ou certaines devantures de magasin. Les jeux de lumière que ce soit de jour ou de nuit rendent bien. Donc oublies les mondes ouverts modernes qui sont peut être immenses mais qui brillent aussi souvent par le fait qu’on s’y fait royalement chier.

J’espère que ton séjour au Japon te plaira petit marcassin. Je te préviens que tu t’embarques dans un voyage de plusieurs dizaines d’heures et que tu risques de lâcher quelques larmes en découvrant l’histoire tragique de Kiryu (et aussi celle de Majima).

Parfois la frontière entre arts martiaux et positions sexuelles est mince. Très mince.

Le verdict du sanglier


Rarement une refonte aura été aussi bonne même si Yakuza Kiwami premier du nom annonçait déjà la couleur. Surtout quand on a le droit de retrouver l’un des héros les plus stylés du monde ludique (même si ma préférence va à Majima). C’est beau, la baston est agréable, on ne se fait jamais chier et les dizaines d’heures s’égrainent toutes seules au point d’en oublier parfois d’avancer dans le scénario. Le contenu est gras et c’est tant mieux car le gras c’est la vie !

Non seulement l'antagoniste de Kiryu a la classe à Arras mais en plus il donne des super conseils.


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