inFamous

Tu aimes les super-héros ? Non ? Alors passe ton chemin. Ou pas. Tu en as à marre des protagonistes hypersexualisés et bodybuildés au charisme de bulot de DC Comics et de Marvel ? Alors viens faire un tour à Empire City pour déchaîner tes pouvoirs électriques fraîchement acquis. Deviens le dernier des connards égoïstes ou alors le plus preux défenseur des petites gens. En route pour inFamous !




Avant de sortir en 2020 un jeu de malade comme Ghost of Tsushima, le studio de développement Sucker Punch nous avait déjà régalé avec d’autres pépites comme la série Sly Raccoon sur PlayStation 2. Au rang des productions des suceurs de coup de poing se trouve aussi la licence qui nous intéresse aujourd’hui : inFamous. Et comme le sanglier est une grosse bestiole bien organisée, et qu’il ne veut pas te faire transpirer du slip inutilement, on va commencer par le premier épisode de la série au nom oh combien original de… (roulement de tambours) inFamous.

Le bazar est sorti en exclusivité sur la PlayStation 3 en 2009. Le pitch est bête comme un platiste. Dans inFamous tu rentres dans la peau de Cole MacGrath, un pauvre type pommé qui se retrouve avec des pouvoirs surnaturels électriques. Un peu comme une espèce de Pikachu humain tout pété mal rasé et blasé de tout. Comment ce bon vieux Cole s’est retrouvé à cracher des éclairs par tous ses orifices ? Au début du jeu on sait pas trop en fait. Tout démarre au moment de l’explosion d’une bouloche technologique que transportais le héros avant d’avoir ses super pouvoirs. Le but du jeu est de comprendre ce qu’il s’est passé.

La ville est pas trop moche (c'est pas Le Havre non plus) dans le genre Chicago/New York/Gotham mais les couleurs sont un peu tristounes quand même.

Franchement le scénario est très convenu façon comics classiques de super-héros. On a quand même le droit à un twist sympatoche à la toute fin du jeu. Tout ça pour dire qu’on s’en branle un peu de l’histoire. L’intérêt du jeu est ailleurs.

La plus-value de inFamous se cache dans son nom lapidaire. Tu comprends toujours pas ? Alors je vais y aller lentement petit marcassin. Au cours de ton aventure électrique des choix moraux font régulièrement leur apparition. En fonction de tes actions du vas ainsi collecter des points de gentil ou de méchant. Et je parle d’un vrai méchant vicieux et non des héros classiques qui partent en vrille en jetant leur papier de sucette par terre. Ici on parle de flinguer de innocents et de torturer ses ennemis en les (neuro)suçant.

Au final tu seras donc le gentil le plus gentil aussi lisse qu’un film Disney (chiant quoi). Ou au contraire tu peux devenir un méchant très méchant qui est le dernier des résidus de fausse couche (toute ressemblance avec un ultra riche est fortuite). Cette mécanique est sympathique mais n’a absolument rien d’original car tous les jeux de BioWare depuis 2003 avec Star Wars Knight of the Old Republic (KOTOR) contiennent ce système de jeu.

Pris en flague en pleine neuro-succion. Oui, dans ce jeu tu peux (neuro)sucer mais pas te faire (neuro)sucer.

Qu’est-ce qu’il y a d’autre d’intéressant dans inFamous ? L’histoire se déroule dans la ville d’Empire City. Pas de bonhomme en costume noir avec la respiration assistée sifflante ou de fasciste ridé encapuchonné (qui jette aussi des éclaires d’ailleurs). Empire City est un monde ouvert que l’on débloque petit à petit. Comme monde ouvert urbain on faisait déjà mieux sur la génération précédente de console avec les GTA. Mais quand même la ville est vivante avec pas mal de gens et de voitures qui se déplacent et des petits événements qui se déroulent aux hasard (attaque de méchants par exemple).

La direction artistique du jeu est assez particulière avec un mélange d’apparence comics et réaliste. C’est un peu chelou au début mais finalement ça colle bien au côté « super-héros ». D’ailleurs l’histoire nous ai contée au travers de dessins façon comics bien foutus.

Les illustrations style comics sont bien classes.

Et là tu vas me demander comment ça se joue ce truc et tu as tout à fait raison petit marcassin. Pour commencer, on se déplace librement dans la ville en gambadant. Pas de conduite de véhicule à part se foutre sur le toit d’un train ou d'une voiture. Tu dois donc courir dans la ville pour te déplacer. Tu peux monter sur le toit des bâtiments en mode parkour façon Assassin’s Creed. La différence avec la licence éculée d’Ubisoft c’est que Cole est hyper lourd pour se déplacer sur la façade des immeubles. Plus tard dans le jeu tu pourras grinder sur des câbles électriques et planer grâce à tes pouvoirs.

Tes pouvoirs, justement, c’est le cœur tout mou du jeu. Au début tu jettes juste quelques éclairs tout moisis. En flinguant des méchants très méchants tu obtiens des points de pouvoir pour améliorer ces derniers ou en obtenir des nouveaux. A la fin tu devient une espèce d’arme de destruction massive qui massacre les hordes d’ennemis avec aisance.

Voici le système chiant d'amélioration des pouvoirs. Attention à la surcharge brutale en pleine (neuro)succion.

La progression est assez sympathique mais le développement est franchement archaïque, même pour 2009. Il y a un ou deux pouvoirs spécifiques en fonction que tu es méchant ou gentil mais c’est tout. De plus, le jeu est globalement répétitif avec en permanence le même schéma : on arrive dans un nouveau quartier, on réactive le courant en descendant dans les égouts, on tabasse quelques méchants, on récupère un ou deux collectables de merde, on défonce le gros méchant et on recommence.

Alors tu choisis quelle option si tu jetais des éclairs avec toutes les parties de ton corps ? Bon ? Mauvais ? Ton sanglier favoris étant la dernière des raclures a bien entendu joué tout le jeu en… bon samaritain. Et c’était chiant bordel ! Pour le deuxième opus je serai le plus mauvais parmi les mauvais. Promis.

Oh un homme à terre ! Qu'est-ce que je vais bien pouvoir choisir comme option...


Le verdict du sanglier


Il y a un peu de bien, pas mal de moyen et une pincé de bof dans inFamous. L’idée est bonne, le jeu est sympathique mais finalement il n’y a pas grand-chose de neuf dans la formule. D’autres jeux sortis à la même époque font la même chose en mieux comme Batman Arkham City. Il faut plutôt voir inFamous comme la première brique de la licence qui comprend quatre jeux au moment de la rédaction de ce test à la con. La suite au prochain épisode donc...

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