Star Wars Dark Forces

La série de jeux vidéo Star Wars Jedi Knight tu connais ? Non ? Alors on va remonter à la source du bazar tel un gros morceau de vomi qui remonte dans la bouche. Tu vas voir qu’on a ici à faire à un foutrement bon jeu moins basique qu’il en a l’air. Bienvenue dans les couloirs à la 3D balbutiante de Star Wars Dark Forces !

Je vais pas te refaire toute l’histoire de Doom, le jeu mythique qui a popularisé la 3D et le tir à la première personne (first person shooter ou FPS dans la langue de Mister Bean). En gros, en 1993, Doom débarque sur PC et fait mouiller le slip de 2 millions de geekos avec ses niveaux bien foutus, son rythme endiablé capable de faire transpirer un démineur et sa direction artistique bien gore.

Comme tout ce qui fonctionne à peu près dans le jeu vidéo la recette miraculeuse a été rapidement copiée jusqu’à la nausée. Comme aujourd’hui tu me diras. Rien n’a changé depuis les années 90. C’est d’ailleurs à partir de Doom que débute l’histoire du premier FPS estampillé Star Wars (la licence n’était pas encore souillé par l’ignoble pâte Disney à l’époque). En effet un fan à eu la brillante idée de créer un mode de Doom avec un niveau dans l’Étoile de la mort.

En 1993 démarre donc chez LucasArts le développement de Dark Forces un FPS doomesque dans l’univers Star Wars pour un accouchement en 1995 sur PC et Mac. Je dis bien Mac parce qu'à cette époque c’était déjà snob d’avoir de l’informatique Apple et peu de jeux sortaient sur ces machines.

Oups je crois que j'y ai été un peu fort. A l'époque dans les jeux Star Wars on pouvait laisser une traînée de cadavre sur son passage.

Bref, on découvre ainsi les aventures de Kyle Katarn, un mercenaire bien bourrin avec le QI d’un pet qui défonce tout ce qu’il se trouve dans son champs de vision à coup de blaster et de détonateur thermique. Le synopsis tient dans le volume crânien d’un influenceur Tik Tok mais il a tout de même le mérite d’exister il faut l’avouer. L’Empire (des fachos) galactique développe un nouvelle arme le Dark Trooper, et cette brutasse de Kyle est chargée par la Rébellion de détruire l’usine de fabrication de cette nouvelle arme. Au moins ce n’est pas un énième laser géant destructeur de planète à la con.

Nous voilà (ou plutôt notre flingue) donc à parcourir 14 niveaux pour tuer tout ce qui ressemble à un nazi de l’Empire ou un membre de la pègre interplanétaire. Ah oui, autre élément essentiel, il faut ouvrir des portes. Dis comme ça on dirait que c’est chiant et facile. En fait non.

Déjà les ennemis sont plutôt costauds avec une difficulté qui augmente à chaque niveau. En plus des tas de pièges viennent se prendre dans tes putains de pâtes. Par exemple des mines sont placées de façon de plus en plus vicieuses au fur et à mesure de la progression. Il m’est ainsi souvent arrivé d’insulter la famille des stormtroopers qui ont posé ces honteuses charges explosives.

"L'histoire" nous est narrée au travers de jolies cinématiques, surtout pour l'époque.

Au niveau jouabilité c’est du pur Doom des familles. Tu te déplaces rapidement. Tu n’as pas besoin d’ajuster précisément ta visée même si on peut déplacer son arme verticalement (contrairement au jeu dont Dark Forces s’inspire).

La seconde difficulté c’est que les niveaux ne sont pas linéaires. Il sont même franchement bien construits. Ainsi pour progresser il ne suffit pas toujours de trouver le bon bouton pour ouvrir une porte. Il faudra parfois faire preuve d’astuce et d’adresse pour certains passages. Ce sont clairement les qualités qui caractérisent le plus une bête poilue comme moi ! Comment ça je mens ?

D’ailleurs les niveaux sont très variés niveau ambiance avec des planètes gelées ou désertiques, des bases impériales nettoyées de fond en comble (on pourrait bouffer par terre) et des palais de Hutt lubrique ou de dictateur encapuchonné. Pour l’époque c’est pas trop gerbant comme texture.

C'est franchement de mauvais goût la déco chez les Hutts.

Comme j’aime mon petit confort de sanglier sédentaire j’ai préféré la version remaster (sur Switch) développée par Nightdive Studios. Inutile de crier à l’infidélité de l’expérience originale comme des petits nazis du retro gaming. Non ne me lance pas de pierre mais plutôt tes déchets alimentaires. Le portage sur les consoles modernes n’est pas du tout une refonte totale du jeu. Les textures sont un peu lissées et l’affichage et en 16:9 mais c’est tout.

Autre fait sympa les personnages sont en 2D toute plate dans des univers 3D. Ça donne un petit côté Paper Mario plutôt rigolo. Nous sommes donc face à un Paper Star Wars dans les règles. Sinon les sprites sont jolis je trouve pour l’époque. Les plus jeunes se contenteront de prendre un sceau et de vomir leur Red Bull et leur Kinder de merde. Les plus anciens auront un sourire benêt sur leur visage.

J'ai vaincu Paper Boba Fett !

Côté ambiance sonore on a le droit aux musiques classiques de la licence Star Wars mais en version synthé des années nonante. Ça participe au côté rétro et ça fait toujours plaisir ce genre de sonorité. Sauf quand tu es bloqué dans un niveau depuis 20 minutes et que la musique se joue en boucle.

Le bruit des blasters est cool. Je ne peux pas en dire autant des lignes de texte des gens qu’on flingue. Les impériaux lâche d’une voix monotone des trucs du genre « Je vais t’avoir sale rebelle ». Vraiment on sent le burn out chez les Impériaux. Les RH des fachos galactiques ne sont vraiment pas sur le pont. Certaines phrases sont complètement à côté de la plaque. Par exemple quand tu es au beau milieu d’une base militaire super secrète avec un gros flingue entre les mains et qu’un stormtrooper te lance sans passion « Que faites vous ici ? ». Euh…

Bref !

Un des chasseurs TIE les mieux modélisés de tous les jeux Star Wars.

Le verdict du sanglier

Star Wars Dark Forces c’est la base du jeu de tir Star Wars. Tous les jeux suivants découlent de cet épisode qui pour un premier essai se révèle franchement bon. C’est même toujours agréable d’y jouer aujourd’hui. On sent les prémices de la suite avec Star Wars Dark Forces II Jedi Knight (le bien nommé) et les sabres laser qui seront de sortie. Mais ceci est une autre histoire...

Le bazar en vidéo