Tony Hawk’s Pro Skater 1 + 2

La grosse bête poilue fan de sports de glisse que je suis adore les jeux vidéo de planche à roulette (ou skateboard dans la langue des inventeurs du punk). Parmi la tétra chiée de jeux de skate gerbés sur nos consoles depuis 40 ans se trouve deux opus mythiques d’une licence qui ne l’est pas moins. Je chausse donc des chaussures de skate sur mes pieds de cochon pour aller tester Tony Hawk’s Pro Skater 1 + 2.


Tu sais quoi ? Je vais même pas n’emmerder à te décrire la longue histoire de la série Tony Hawk’s Pro Skater (THPS) qui compte cinq épisodes au moment de l’écriture de ces mauvaises lignes (sans compter les remakes). Et je passe aussi sous silence les nombreux épisodes dérivés qui comportent du très bon (salut Tony Hawk’s project 8) comme du bien pourri (coucou Tony Hawk’s Underground 2).

Il est question ici d’une refonte. Oui je m’assois sur le terme anglish remake et je lui pète à la figure. Bref, nous parlons ici d’un bon ravalement de façade façon vieille bourgeoise et d’une modernisation des deux premiers épisodes de la licence, à savoir les très originalement nommés Tony Hawk’s Skateboarding et Tony Hawk’s Pro Skater 2. Le premier sort des regrettés studios Neversoft en 1999 avec comme éditeur Activision. L’idée est de faire un putain de jeu de skate avec en tête d’affiche la grande star intergalactique de la mort qui tue de l’époque : Tony Hawk (cela donne Anthony Faucon en bon français).

De retour dans ce bon vieille entrepôt avec Tony 20 ans plus tard... J'aime l'odeur du grip au petit matin.

Il y a un avant et un après Tony Hawk’s Skateboarding (et un pendant aussi). Il y a quand même des bons jeux de skate qui débarquent au même moment, comme Street Skater ou Thrasher: Skate And Destroy sortis tous les deux en 1999. Le petit truc en plus c’est bien sur la présence de Anthony Faucon et tous ses potos hyper connus, mais aussi sa jouabilité arcade bien fun où les figures s’enchaînent de façon effrénée. A toutes ces joyeusetés s’ajoutent évidemment les niveaux iconiques aux tracés bien chiadés. Dernière cerise sur le gâteau : des vraies vidéos des skaters pros déblocables. Tu ne t’en rends peut-être pas compte petit marcassin mais à l’époque il n’y avait pas YouTube pour mater du skateboard jusqu’à la nausée.

Le deuxième épisode (Tony Hawk’s Pro Skater 2) pointe le bout de ses trucks en 2000 avec toujours le même duo au développement et à l’édition. Rien de neuf dans ce second jeu. Que ce soit la jouabilité, les skaters ou les niveaux tout est similaire. Et là on pourrait crier à la suite merdique paresseuse pas originale pour un sou façon Star Wars Le réveil de la force. Eh bien non ! C’est en fait une version bonifiée du premier épisode qui convainc tous les ados en baggy à la voix chevrotante des années 2000.

Ah le niveau Downhill Jam ! Une course effrénée de descente abrupte qui va plus vite qu'une mode à la con sur Tik Tok.

Je m’arrête là pour la nostalgie histoire de ne pas finir en vieux réac de merde à dire « les jeux vidéos de skateboard c’était mieux avant ». Avançons donc dans le temps et sautons directement en 2020. C’est là qu’arrive le jeu qui nous intéresse : Tony Hawk’s Pro Skater 1 + 2. C’est le studio Vicarious Visions (petit ange parti trop tôt) qui s’occupe du développement (avec toujours Activision à l’édition). Comme l’indique avec beaucoup de finesse le nom du jeu, nous avons le droit à une compilation des deux premiers épisodes de la licence THPS. Mais attention ! Ici ce n’est pas une remaîtrise avec un pauvre lissage fainéant comme les éditeurs aiment nous les gerber dans les yeux ces dernières années avec un prix DTC bien dodu (sodomie comprise). Pas du tout ! Nous sommes face à une vraie refonte graphique, mais pas que.

Commençons par ce qui saute aux yeux. Les graphismes sont dignes de ce qui se fait en 2020 sur la génération PS4/Xbox One mais pas plus. Le jeu est beau mais sans plus. Par contre il est fluide et c’est tout ce que l’on demande car franchement tu t’arrêtes pas trop pour te tripoter la nouille et admirer le paysage dans les THPS.

Une bonne dose de stats présentes depuis le premier épisode de THPS. Au final tous les skaters deviennent des brutes dans tous les domaines une fois tous les points débloqués.

Outre les graphismes, tu te rends compte très vite que l’essence des deux jeux est intacte. Tu retrouves donc les niveaux emblématiques avec leur tracé, leurs obstacles et leurs zones secrètes. Autre héritage bienvenu (plus que la collection de bibelots en faïence de mamie), les objectifs sont bien présents avec le fameux chronomètre de deux minutes pour en réaliser le plus possible. Niveau skaters on retrouve le casting original (Tony Hawk, Rodney Mullen, Jamie Thomas, Elissa Steamer, Andrew Reynolds, et touti quanti) avec 20 ans de plus dans les pattes côté modélisation. Putain ça commence à dégouliner la nostalgie là ! C’est le moment de regarder ce qu’il y a de neuf sinon je vais virer vieux con.

Côté nouveautés continuons donc dans les skaters. En plus des vieilles légendes de la planche à roulette, des nouvelles gloires sont présentes comme Nyjah Houston, Laticia Buffony ou Shane O’Neill pour ne citer que les plus connus. A noter quand même qu’il y a beaucoup plus de femmes que dans les autres épisodes ce qui est un vrai progrès ! En même temps vu l’ampleur qu’à pris le skate féminin ces 15 dernières années ça aurait été vraiment ballot de ne pas pouvoir incarner les skateuses vedettes du moment. Il y a également trois skaters bonus à débloquer : un flic bedonnant à l’effigie de Jack Black (Officer Dick), un alien tout gris et un squelette, mascotte de la marque Powell Peralta (uniquement dans la version « Deluxe »).

C'est pas la capitale, c'est Marseille bébé. Ou en tout cas son skatepark revisité sauce 2020. Avec une skateuse version 2020 aussi.

La vraie modernisation des jeux vient de la jouabilité qui est… classique. Ben oui ! Classique pour les derniers épisodes de la série mais avec plein d’ajouts par rapports aux versions d’origine. Tu retrouves donc la maniabilité arcade avec les flips, les grabs et les grinds qui s’enchaînent rapidement. Pour lier tout ça le reverse et le manual ont été ajoutés après les deux premiers épisodes et sont bien présents dans Tony Hawk’s Pro Skater 1 + 2 pour troncher des combos sans fin. Tu n’as rien compris à ce que je viens de dire ? Tant pis pour toi. Demande des infos à une intelligence naturelle.

Pour finir il reste un des trucs les plus importants dans les THPS que je n’ai pas abordé : la musique. Chaque THPS c’est une compilation de ouf de rock, metal, hip hop et autres styles underground. Pour Tony Hawk’s Pro Skater 1 + 2 le menu est franchement alléchant avec du Rage Against The Machine, Bad Religion ou les Dead Kennedys Malheureusement certains morceaux ont disparu de l’OST pour des raisons de licence (expirées depuis la sortie des épisodes originaux). Le plus important finalement c’est que la chanson Superman de Goldfinger est bien présente. Et rien qu’avec ça, on se retrouve en 1999 sur sa Nintendo 64, sa PlayStation ou sa Dreamcast !

Oui, on est toujours dans un jeu de skateboard.


Le verdict du sanglier


Une vrai refonte des premiers Tony Hawk’s Pro Skater était inespérée vu la forme famélique de la licence durant les années 2010. Tony Hawk’s Pro Skater 1 + 2 fait bander les vieux glands comme moi qui ont découvert tout gosses les premiers épisodes en reprenant à l’identique les niveaux, les skaters et la base de la jouabilité. Et en même temps (comme dirait Emmanuel Micron), tu as le droit à une grande claque de modernité niveau graphismes, ajouts de figures, de skaters et de fonctionnalités. Alors jette ta manette par la fenêtre, sort ta vielle planche du grenier, rechausse ton baggy XXXL (si tu rentres toujours dedans) et va skater bordel !

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